À la Une: derniers soubresauts après le remaniement ministériel en France...

Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Sundays

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« À quoi joue Macron ? Le roi s'amuse », raille le Point, qui a choisi de faire sa Une sur Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, venue de la droite, comme plusieurs autres poids lourds du nouveau gouvernement. « Le macronisme est mort, vive le sarkomacronisme », ironise l'hebdomadaire, allusion à l'ancien président Nicolas Sarkozy, dont la nouvelle ministre est proche. « Rachida Dati, une grenade au gouvernement », titre Le Point, selon lequel Emmanuel Macron est « las de ces ministres de la société civile ou de la haute fonction publique, qui, selon lui, ne savent pas défendre son action avec suffisamment d'emphase ». Le président « est persuadé qu'il lui faut des ministres sans état d'âme. Rachida Dati est là pour ses punchlines et sa répartie. Elle n'a pas besoin de stage d'observation ».Là où Le Point voit une « grenade » au sein du nouveau gouvernement, l'Obs parle du « retour de la tata flingueuse ». « Son sens du drama, de la répartie et surtout sa mise en examen pour corruption font déjà tousser les milieux culturels », remarque l'hebdomadaire qui parle « d'une opération diversion, alors que le chef de l'État peine à relancer son quinquennat et redoute une débâcle aux européennes ».  Mais Rachida Dati, c'est aussi un parcours : « enfance en HLM et débrouillarde ascension sociale, de la chancellerie jusqu'à la mairie de l'arrondissement le plus chic de Paris » souligne l'Obs... « Pour ceux qui se demandent si j'ai lu des livres, qu'ils sachent que j'y ai eu accès dans ma cité par le bibliobus. Je n'ai pas honte de le dire »... affirme Rachida Dati. Un parcours donc, et une popularité enviable : « supérieure à 65 % chez les français non diplômés », souligne l'Obs.À la Une de L'Express, Jordan Bardella« Que dissimule l'image lisse du « président du Rassemblement national ? » Interroge L'Express... À 28 ans, Jordan Bardella conduira la liste du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. « Jeunesse, sourire et affabilité ouvrent grand les portes des émissions télévisées », remarque L'Express, qui souligne que Jordan Bardella « tape plus dur et plus fort que Marine Le Pen ». « S'épanche sur « le remplacement de la population en cours », sur le déclin « civilisationnel » auquel la France ferait face », multiplie les déclarations criardes et parfois hasardeuses sur les chiffres de l'insécurité ». « Toutefois, le Bardella show en lasse quelques-uns », précise L'Express, qui cite un élu frontiste selon lequel le président du RN, « n'a jamais discuté avec un vrai électeur plus longtemps que pour faire un selfie ».Marianne sans pitiéÀ la Une de l’hebdomadaire :  une photo d'Emmanuel Macron entouré du nouveau Premier ministre Gabriel Attal et de Rachida Dati, encore elle... Mais ce qui intéresse Marianne, ce sont les perdants. Ceux que l'hebdomadaire appelle vulgairement « les cocus ». Exemple : Olivier Dussopt, l'ancien ministre du Travail, qui a porté la réforme des retraites.  « Traité de vendu par ses anciens camarades socialistes, et d'imposteur et d'assassin », par un député de La France Insoumise, rappelle Marianne. « Olivier Dussopt a servi, il est cramé, autant s'en débarrasser », aurait déclaré un stratège de Renaissance, le parti présidentiel. Et que dire de l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne ? « Dix jours après son éviction, c'est comme si tout le monde l'avait déjà oubliée » s'exclame Marianne qui enfonce le clou : « Emmanuel Macron avait décidé de « confier le sale boulot » à cette fidèle, dont la fiabilité compensait l'absence d'éclat ».  « Le charisme limité de cette technocrate devenue Première ministre ne l'a pas aidée à rester dans les mémoires »... conclut Marianne... non sans une certaine cruauté.Le gouvernement de Gabriel Attal face à ses deux premières crises« Paysans, la colère en marche » titre en Une La Tribune Dimanche, qui parle, avec une certaine condescendance, de « jacquerie ». « Le plus jeune Premier ministre est bien loin de ses bases », ajoute le journal, qui voit là « un sujet explosif, dont les multiples raisons (...) seront difficiles à démêler ».  « Cinq mois avant les élections européennes », poursuit la Tribune Dimanche, « le Rassemblement National est aux aguets. Marine Le Pen et Jordan Bardella soufflent grossièrement sur les braises et veulent surfer sur une colère agricole qui se répand dans toute l'Europe ».Autre crise, à laquelle est confronté le gouvernement : l'école privée, au centre du débat depuis que la nouvelle ministre de l'Éducation Nationale, Amélie Oudéa Castéra, a confié avoir scolarisé ses enfants dans le privé, en raison, disait-elle, du trop grand nombre d'heures non remplacées dans le public.  Une déclaration pour le moins inattendue venant de celle qui est censée défendre l'école publique. Mais le Journal du Dimanche, ne le voit pas de cet œil. Il dénonce « l'acharnement de la gauche médiatique ».  Et part en croisade pour défendre l'école Stanislas, celle où Amélie Oudéa Castéra avait inscrit ses enfants.  Le JDD cite de nombreux parents et anciens élèves qui s'insurgent contre les critiques émises dans un rapport administratif dénonçant des « dérives homophobes et sexistes » dans cette école.

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