Village d’enfants de Riaumont : un autre « Bétharram » ?
Code source - A podcast by Le Parisien

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Christel Brigaudeau, journaliste au service police-justice du Parisien, revient sur cette affaire dans Code Source.Droit de réponse de la Communauté de Riaumont : « N’ayant fait l’objet d’aucune sollicitation préalable à la diffusion du podcast de Code Source intitulé « Village d’enfants de Riaumont : un autre Betharram », la Communauté de Riaumont tient à réagir aux imprécisions qu’il contient. Elle conteste fermement la mise en cause de « violences légères sans ITT » formulée par la justice à l’encontre de six de ses membres. La communauté de Riaumont rappelle qu’en l’état de la procédure, les personnes concernées bénéficient de la présomption d’innocence. Elle précise qu’aucun de ses membres n’a jamais été condamné, ni même mis en examen, pour des faits de violences sexuelles sur mineurs ou de viol. Elle réfute aussi catégoriquement toute connivence avec l’idéologie nazie. Ces allégations font écho au livre et au documentaire intitulés « Les enfants martyrs de Riaumont » réalisés par Ixchel DELAPORTE, et sont reprises par de trop nombreux médias, dont le podcast du Parisien.Or une procédure pour diffamation publique a été initiée à l’encontre de cette journaliste.L’affirmation du podcast, selon laquelle le regroupement scolaire du Village d’enfants de Riaumont aurait « fonctionné … sans le moindre agrément pendant des années jusqu'en 2012 » est contestée puisqu’il était régulièrement déclaré auprès du rectorat depuis 1989. Riaumont dénonce les allégations infondées des députés co-rapporteurs de la commission d’enquête parlementaire, selon lesquelles des enfants continueraient à venir au Village d’enfants malgré le contrôle judiciaire. Elle rappelle que ses membres respectent scrupuleusement depuis plus de sept années les obligations imposées, alors même qu’ils les estiment injustes et abusivement prolongées. » Note de la rédaction : Sans nier la présomption d’innocence dont bénéficie toute personne mise en cause dans une affaire encore non définitivement jugée, Le Parisien maintient ses informations, selon lesquelles la communauté religieuse de Riaumont est concernée par quatre procédures judiciaires en cours, visant des encadrants, religieux ou laïcs.Une des quatre procédures concerne un viol commis par un mineur sur un autre pensionnaire de Riaumont, dans laquelle l’ancien prieur Alain Hocquemiller est mis en examen pour non dénonciation de crime.Un deuxième dossier fait état d’abus sexuels de la part d’encadrants sur des pensionnaires scouts, pour lesquels deux hommes sont mis en examen, et deux autres témoins assistés.Dans la troisième affaire, le parquet de Béthune a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de six prêtres, pour « maltraitances et violences volontaires sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ». Bien qu’une seule se soit portée partie civile, quarante-quatre victimes ont été identifiées au cours des investigations.La quatrième, jugée en première instance au tribunal correctionnel de Béthune le 6 mai, a condamné le père Hocquemiller à une peine de prison avec sursis pour consultation d’images pédopornographiques. Ce dernier a fait appel.A ces quatre procédures, s’ajoutent quatre nouvelles plaintes déposées depuis mars 2025, et qui font l’objet d’enquêtes préliminaires. Trois (deux pour des violences, une pour des abus sexuels et violences) concernent des faits probablement prescrits. La quatrième, pour des faits de violences et attouchements sexuels, plus récents et non prescrits, met en cause quatre prêtres de l’institution. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.