Pourquoi parle-t-on de "gauche-droite" en politique?

Choses à Savoir - Culture générale - A podcast by Choses à Savoir

En politique, les notions de "gauche" et de "droite" nous sont familières. Les gens se disant "de gauche" sont, du moins en principe, sensibles à la justice sociale, aux libertés fondamentales ou encore à la solidarité entre les hommes. Une personne "de droite" insistera davantage sur l'ordre et la sécurité, mettant en avant les valeurs du capitalisme ou d'un certain conservatisme. Ces notions se sont rapidement imposées dans le paysage politique français, s'exportant même dans la plupart des pays. Au point qu'elles nous paraissent aujourd'hui aller de soi. On peut cependant se demander à quel moment ces idées de "gauche" et de "droite" ont pris corps. Des notions nées en 1789 Elles se sont dessinées au début de la Révolution française. Les États-Généraux réunis par Louis XVI, en mai, se transforment en Assemblée nationale le 17 juin. Un peu plus tard, le 9 juillet, cette Assemblée prend le nom d'Assemblée nationale constituante. En effet, l'une de ses tâches essentielles était de donner à la France la première Constitution de son histoire. De nombreuses séances de l'Assemblée sont donc consacrées à sa préparation. Ainsi, en septembre 1789, les députés doivent définir les pouvoirs du Roi et notamment son éventuel droit de s'opposer aux lois. Les députés n'étant pas d'accord sur cette question, on décide, pour compter plus facilement les voix, de les répartir d'une certaine manière dans la salle. les députés partisan d'un veto sans condition accordé au Roi se placent à la droite du président de l'Assemblée. Quant aux partisans d'un veto suspensif, qui permettrait au Roi de ne s'opposer aux lois que durant deux législatures, ils se mettent à gauche. Cette disposition des députés, très pratique, sera reprise lors des séances suivantes. La "droite" et la "gauche", deux notions appelées à un grand avenir, venaient de naître. Mais les députés se plaçaient parfois autrement. Ainsi, les "Montagnards", ces révolutionnaires aux idées radicales, comme Robespierre ou Danton, devaient leur nom à leur habitude d'occuper les bancs les plus élevés de la Convention nationale. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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