L'internet français monopolisé par... Netflix ?!

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À votre avis, quels sont les sites et services qui consomment le plus d'internet en France ? Si vous êtes un auditeur assidu du podcast, alors vous savez que les services vidéos et sites de streaming montent largement sur le podium... Mais tout en haut de la montage, on retrouve Netflix ! La compagnie américaine consomme en effet 1/5e de la bande passante française à elle seule ! C'est donc d'un poids très lourd que Netflix pèse sur l'internet français d'après l'Arcep. À en croire la dernière étude de l'autorité de régulation des communications, le service de vidéo à la demande représentait à lui seul 20% de la consommation de bande-passante dans le pays en 2021. Il y a un an, l'organisme avait déjà alerté sur cette consommation excessive où, il faut s'en souvenir, Netflix affichait déjà un tel score. Ce n'est pas une situation nouvelle, mais l'enseignement principal, c'est surtout qu'en douze mois, la situation n'a absolument pas changé. À bien y regarder, la part de Netflix sur l'internet français ne cesse d'augmenter. Il y a six ans, en 2016, le géant du divertissement représentait déjà 8% du trafic total. Si l'on regarde juste derrière, Google arrive 2e avec 13% d'occupation de la bande-passante, suivi de près par Akamai et ses serveurs informatiques, et enfin Facebook et Amazon. Je cite le président de l'Arcep, « en 2021, c'est le trafic vidéo qui occupe la majorité de nos réseaux de télécommunications, avec cinq gros fournisseurs qui utilisent 50% de notre trafic » fin de citation. Plusieurs éléments expliquent cette consommation grandissante. En premier lieu, les Français s'intéressent de plus en plus aux services vidéos pour se divertir avec une exigence de latence très faible et de qualité toujours plus élevée. L'Arcep fait d'ailleurs une parenthèse très intéressante dans son étude à propos des codecs et de leur rôle dans l'acheminement des flux vidéo. Si vous ne savez pas ce qu'est un codec, il s'agit tout simplement d'un dispositif qui permet de mettre en œuvre l'encodage et le décodage d'un flux de données, tout en réduisant le poids de ce même flux. Aujourd'hui, la majorité du trafic internet dans le monde est faite de données vidéo compressées. S'il existe certains codecs très performants, capables de réduire drastiquement la bande passante consommée (HEVC, VP9, AV1), ces derniers peuvent créer des incompatibilités, ce que les hébergeurs souhaitent absolument éviter. Bien entendu, la France n'est pas le seul pays touché par ce phénomène, car au niveau mondial, 53% du trafic internet est occupé par de la vidéo sur YouTube, Netflix, Amazon Prime Video ou encore Disney+. Côté politique, la Commission européenne planche sur plusieurs mesure pour enrayer cette hausse comme celle d'appliquer une taxe aux GAFAM et aux services de streaming pour participer au financement et à l'entretien des réseaux des opérateurs. Un projet de loi devrait d'ailleurs être présenté à Bruxelles d'ici la fin de l'année. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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