La veuve, la mère, la fille... Les Navalny au combat - L'intégrale
C dans l'air - A podcast by France Télévisions
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🎙️ Retrouvez C dans l'air en podcast sur toutes les plateformes d'écoutes : https://audmns.com/EUDBMds C dans l'air du 20 février - La veuve, la mère, la fille... Les Navalny au combat Elle a décidé de reprendre le flambeau. Après la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, sa veuve, Ioulia Navalnaïa a promis lundi de poursuivre le combat contre le maître du Kremlin. "Poutine a tué mon mari, le père de mes enfants. Et avec lui, il a voulu tuer notre espoir, notre liberté, notre futur. Je poursuivrai l’œuvre d’Alexeï Navalny. Je continuerai pour notre pays, avec vous. Et je vous appelle tous à vous tenir près de moi (…) "Ce n’est pas une honte de faire peu, c’est une honte de ne rien faire, de se laisser effrayer" a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux quelques heures avant de s’adresser lundi aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Bruxelles. "N’oubliez jamais que la Russie n’est pas Poutine et que Poutine n’est pas la Russie", a-t-elle alors lancé aux ministres européens, les exhortant à “faire davantage pour cibler” le président russe et ses alliés. Un rôle nouveau pour cette femme charismatique, économiste de formation qui a toujours fait front avec son mari depuis qu’il est devenu une figure de l’opposition très médiatisée, dès 2007, mais a toujours préféré rester derrière lui. Jusqu’ici elle avait toujours repoussé tous les appels à se lancer en politique mais depuis la mort de celui dont Vladimir Poutine ne prononce jamais le nom, elle a décidé de faire un pas en avant pour adresser un signal d’espoir à une opposition orpheline de sa figure la plus charismatique. Et les autorités russes l’ont bien compris. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a ainsi rejeté mardi les accusations "grossières et infondées" de la veuve d’Alexeï Navalny alors que sur les réseaux sociaux elle est visée par de nombreuses infox pour la discréditer. Alors qui est Ioulia Navalnaïa ? Peut-elle rallumer le feu d’une opposition qui peine à exister en Russie ? Quelles sont les autres figures de l'opposition russe ? Si nombre d’entre elles sont actuellement emprisonnées ou ont dû prendre le chemin de l’exil comme la journaliste Marina Ovsiannikova, connue pour avoir brandi en direct à la télévision une pancarte "No War", en Russie des femmes osent également encore défier Vladimir Poutine et notamment des mères. Ainsi la mère d’Alexeï Navalny a appelé ce mardi 20 février le maître du Kremlin à lui remettre "sans délai" le corps de l’opposant russe afin de "pouvoir l’enterrer de façon humaine". Mais elle n’est pas la seule. D’autres réclament depuis de longs mois le retour du front ukrainien de leurs maris, de leurs fils, de leurs frères et contrarient par leurs actions hebdomadaires les autorités russes qui ont bien en tête le mouvement des mères de soldats qui s’est avéré crucial lors de la guerre en Tchétchénie. Des femmes qui auprès de Vladimir Poutine jouent également un rôle très important. Depuis une vingtaine d’années, le maître du Kremlin, très discret sur sa vie personnelle, entretiendrait une relation discrète avec l’ex-gymnaste rythmique Alina Kabaeva, même si tous deux le nient. Un temps résidente suisse, elle est depuis devenue députée, puis dirigeante d’un grand groupe de médias privés. Elle est aujourd’hui l’une des femmes les plus puissantes de Russie tout comme les filles de Vladimir Poutine et son ex-femme (et leur mère) Lyudmila Putina. LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV et France Inter, spécialiste des questions internationales - ISABELLE LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - Le Figaro - MARIE MENDRAS - Politologue au CNRS, spécialiste de la Russie, auteure de La guerre permanente - Luc LACROIX - Journaliste – France Télévisions, ancien correspondant à Moscou