Crise politique : nos institutions vont-elles tenir ? - L'intégrale -

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C dans l'air du 13 juillet - Crise politique : nos institutions vont-elles tenir ? Qui ira à Matignon ? Six jours après les résultats des élections législatives, les réunions et les tractations se poursuivent entre les ténors du Nouveau Front Populaire pour trouver un accord sur leur futur Premier ministrable commun et son gouvernement. Plusieurs noms circulent mais pour l’heure aucun qui ne fasse consensus. Vendredi les communistes ont défendu avec les insoumis un nouveau nom : celui de Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion. Méconnue du grand public, cette figure politique, proche du parti communiste et de LFI, dispose d’une longue expérience de députée et s’est, jusqu’à récemment, attiré les louanges du camp macroniste. Mais sa décision de ne pas voter pour le mariage pour tous en 2012 fait grincer des dents chez les socialistes… Le parti socialiste tient un "conseil national" ce samedi pour soumettre une proposition aux "partenaires" de la coalition de gauche et des "modalités de désignation". Dans le camp macroniste, les grandes manœuvres se poursuivent également mais elles sont surtout marquées par la désunion. Alors que Gabriel Attal a terminé seul en lice pour prendre la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée, Gérald Darmanin ne cache plus son agacement. Dans un message aux députés Renaissance, le ministre de l’Intérieur a estimé que l’élection de Gavriel Attal ne réglait "aucun des deux problèmes majeurs" : "ni la ligne politique" ni "le fonctionnement du parti". En effet, le camp présidentiel s’interroge sur la stratégie à adopter, entre mains tendues à droite ou à gauche. Et certains ont déjà tranché, c’est le cas de Sacha Houlié. L’ancien président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale a décidé de ne pas siéger aux côtés des députés du parti présidentiel dans la législature qui s’ouvre. L’élu de la Vienne, ancien socialiste, veut créer un groupe indépendant. Derrière lui, plusieurs élus commencent également à s’organiser ou à donner de la voix pour essayer de peser face aux poids lourds issus de la droite dans la recomposition politique à l’œuvre. Est-ce le début d’une fronde ? En tout cas, Emmanuel Macron a déploré le "spectacle désastreux" donné par son camp lors d’une réunion de ses ténors à l’Elysée. De son côté le président du Sénat a reproché au chef de l'Etat de nous avoir "mis dans le pétrin". "C’est le "en même temps" qui nous a conduits à une forme de dislocation de la vie politique et de la vie publique", a estimé l’ancien ministre chiraquien qui a fermé la porte à une nomination à Matignon et s’est opposé à un hypothétique gouvernement du Nouveau Front populaire. Alors qui au perchoir ? Qui a Matignon ? A la veille d’une année parlementaire complexe, rarement la Constitution de la Ve République aura autant fait parler d’elle. Conçue pour permettre à un gouvernement de prendre des décisions en cas de majorité instable ou relative, elle contient de nombreux outils dits de "rationalisation du parlementarisme". Quels sont-ils ? Nos institutions vont-elles tenir ? Les experts : - Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions - Jérôme FOURQUET - Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de La France d’après. - Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférence à l’université Panthéon Assas - Alexandra SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/

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