Martial Solal : d'Alger à Newport, une vie au piano
59 Rue des Archives - A podcast by David Koperhant, Adrien Belkout et Rebecca Zissmann
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Alors qu'il soufflait ses 91 bougies, Martial Solal proposait en 2018 un nouvel album comme on déroule le fil de sa vie. "Histoires improvisées (Paroles et musique)" jetait en effet un regard tendre sur les grandes étapes de la vie du pianiste, chaque petit papier sorti d'un chapeau étant prétexte à une improvisation inspirée par Alger, sa ville natale, par "A bout de souffle", le film de Jean-Luc Godard dont il écrivit la mythique bande-originale, ou par Kenny Clarke qu'il côtoya comme pilier du fameux Club Saint-Germain. Une vie passée sur son tabouret, comme le rappelait l'autobiographie, publiée en 2008 chez Actes Sud, de cet infatiguable explorateur de formes. Une vie entièrement dévolue au jazz et abordant son art par le versant de l'originalité et de la curiosité. Car Martial Solal n'aura pas ménagé ses efforts pour imposer sa voix et son style dans l'histoire du jazz moderne, s'offrant même la possibilité d'une carrière américaine. C'est à Paris, à l'âge d'or du début des années 1950, qu'il se forge une réputation de pianiste virtuose, à l'aise sur tous les terrains, que ce soit aux côtés de Sidney Bechet ou Django Reinhardts, au milieu des grandes formations de son temps ou dans toutes les configurations dont le piano est le pivot (dans son historique trio avec Guy Pedersen et Daniel Humair mais aussi en duo et solo, dont il se révèle un spécialiste rare). Peu à peu, et sans jamais se départir d'une proverbiale fantaisie, il repense la notion de standard en multipliant les innovations. Sa réputation va vite dépasser les frontières et une invitation au festival de Newport en 1963 va le faire accéder à une reconnaissance internationale. A partir de ce moment-là, le nom de Martial Solal va définitivement briller parmi ceux des plus grands pianistes de son temps. Et c'est l'histoire de cette irrésistible ascension que les enquêteurs du 59 rue des archives vont dénouer aujourd'hui. Etagère n°3... Boîte n°5... Dossier MS1963... Martial Solal, d'Alger à Newport, une vie au piano